Cogitation Sixième
Je suis actuellement en vacances à Penang, en Malaisie. C'est mon dernier jour. Bien sûr c'est une île vraiment charmante et j'ai passé de très bonnes vacances. Ca m'a fait réfléchir. Je passe mon temps à me plaindre, pourtant je suis parfaitement consciente que j'ai une très belle vie. Le seul vrai problème auquel je fais face c'est moi-même. Je suis mon pire ennemi.
J'essaye vraiment d'arranger cet état de fait. J'ai déjà bien progressé d'ailleurs. Mais c'est le genre de chose qui, tant qu'elle n'est pas réglée complètement, semble stagner.
Je pense à l'analogie du glaçon. Qu'on soit à -100°C, ou -1°C, le glaçon reste un glaçon. On a fait monter la température de 99°C pourtant on a l'impression que rien n'a changé. Mais si on fait monter la température encore un tout petit peu, de juste 2°C, alors le glaçon va enfin commencer à fondre. La vie est parfois comme ce glaçon, mais il ne faut pas abandonner, il faut continuer à progresser même si la situation semble inchangée, en réalité on se rapproche de plus en plus du dénouement.
Malgré tout, quand les choses sont ainsi, ce n'est pas facile de rester brave et de perséverer. On a envie de tout laisser tomber. Quand c'est comme ça je me dis "et si je laisse tomber alors quoi ?". Il faut vraiment jouer le scénario dans sa tête. Si je laisse tomber rien ne change. Le glaçon restera un glaçon pour toujours, la souffrance, la frustration, rien ne disparaitra. Alors je me rends compte que je n'ai juste pas le choix que de continuer, même si c'est dur, jusqu'à faire fondre ce fichu glaçon. Si je dois souffrir de toute façon, autant que ça mène quelque part n'est-ce pas ?
Quand on comprend ça, on réalise que la solution de facilité est en fait la plus dure, la plus douloureuse. La difficulté, les efforts, il n'y a que ça qui peut nous guérir et nous amener vers un état confortable et paisible finalement.